Le marché de l’emploi est en pleine mutation. Popularisé sur les réseaux sociaux, le quiet quitting est devenu une réalité au sein des entreprises. D’ailleurs, selon une étude récente menée par Gallup, seuls 21% des employés à l’échelle mondiale se disent engagés dans leur travail. Ce chiffre tombe à 14% pour l’Europe.
Qu’est-ce que le quiet quitting ?
Touchant les entreprises de tous secteurs d’activité, le « quiet quitting » consiste à n’effectuer que le strict minimum au travail. Le principe ? Ne faire que ce qui est mentionné dans la fiche de poste de l’employé : ni plus ni moins. Ainsi, les quiet-quitters refusent :
- de réaliser des heures supplémentaires;
- d’assumer des responsabilités qui ne figurent pas dans leur fiche de poste;
- de consulter les e-mails en dehors des horaires de travail;
- etc.
Touchant particulièrement les jeunes générations de travailleurs, il s’agit d’une forme de démission discrète. Elle se traduit par une absence d’engagement réel dans l’entreprise. Les salariés posent ainsi des limites claires et ne se laissent plus dépasser par leur travail.
Bon à savoir
Ce phénomène n’est pas nouveau puisqu’il remonte à au moins une dizaine d’années. Il s’est toutefois amplifié avec le mouvement de la grande démission aux États-Unis.
Le quiet quitting : entre ras-le-bol et préservation de la santé
À l’heure où le surmenage au travail est omniprésent, de nombreux employés choisissent de préserver leur santé mentale. Lassés de tout donner au travail, ils abandonnent l’idée de se surpasser. En cause :
- un emploi du temps souvent surchargé;
- le stress généré par les exigences de la hiérarchie;
- un climat de travail stressant;
- un manque de reconnaissance;
- ou encore le manque d’implication de l’entreprise dans l’épanouissement personnel des salariés.
Ce n’est pas tout ! Les salaires sont parfois estimés trop bas, et la pression des supérieurs trop forte. Le quiet quitting témoigne donc d’un ras-le-bol généralisé face aux contraintes du monde du travail. Pour certains, il s’agit aussi d’un moyen de faire prévaloir leur droit de se déconnecter.
Le quiet quitting : quels risques pour les entreprises ?
Le quiet quitting peut avoir des effets néfastes sur le climat d’entreprise, et même impacter ses performances. Pour anticiper ce phénomène, plusieurs mesures peuvent être mises en place. Par exemple, il est important d’établir un climat de travail positif. Il faut ensuite faire preuve d’ouverture d’esprit et de transparence vis-à-vis du personnel. Aussi, les salariés doivent pouvoir s’exprimer en toute liberté. Par ailleurs, la rémunération doit être de qualité, et les conditions de travail, flexibles.
Mais ce n’est pas tout ! Il est aussi important de se pencher sur les raisons qui poussent les salariés à prendre leur décision. Il est donc primordial de mettre en place une communication constructive, et non directive. Il est également essentiel d’anticiper la problématique du bien-être au travail, afin d’assainir l’atmosphère au sein de l’entreprise.
En conclusion
Ces dernières semaines, le quiet quitting a conquis de nombreux adeptes. Témoignant d’une lassitude envers un monde du travail estimé trop exigeant, elle peut toutefois être anticipée par les entreprises.
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